dimanche 24 mai 2009

Commençons par le commencement:

Je m'appelle Nicolas, Nico pour les intimes et les amis. Je suis au Pérou depuis deux semaines. Objectif: réaliser un projet de radio communautaire, fruit d'une collaboration entre une ONG canadienne, Développement et Paix, et un organisme péruvien, la Coordinadora Nacional de Radio. Nous sommes 7 Canadiens, je suis l'accompagnateur. C'est une expérience totalement nouvelle pour moi, j'espère que tout ira bien!

Si on imaginait la partie Nord du Pérou comme une main tenant l'Équateur entre ses doigts, nous serions dans le pouce. Je me dois de préciser: une main très vieille, et très sèche. Piura, la ville où nous trouvons, est encerclée par le désert de Sechura qu'elle parvient à oublier par un effort massif d'irrigation: les cultures de fruits se mélangent avec celles de riz dans la région, et à Piura même on s'amuse de voir des carrés de gazon greffés sur du sable. C'est une ville très active, pleine de gens accueillants, de restaurants chinois, de jeunes enfants (il y a des écoles à tous les coins de rue) et de mototaxis (une sorte de rikshaw motorisé atrocement lent) qui nous klaxonnent sans arrêt. La chaleur est intense et m'empêche de penser certains après-midis, et ma coutume acquise de Mali de faire la sieste refait surface... Depuis que je suis arrivé, il a fait soleil tous les jours.. le temps s'écoule différemment, inutile ici de suivre les variations de la météo ou d'essayer d'être efficace entre midi et 16 heures.

Ma famille d'accueil est très liée à la radio: Belia, ma "tante", en est la directrice, et ma grande soeur Jessica y travaille comme secrétaire. Leur père Tito est un policier à la retraite et éleveur de perruches émérite. Il m'a fait photographier un oeuf minuscule dudit volatile, je vous montrerai ça un de ces quatre. La mère Peto vend des vêtements au marché qu'elle va chercher à Lima (14 heures de route...).

Le marché... un bordel comme je les aime. Il y a bien sûr les copies chinoises d'articles divers, des petits kids désoeuvrés ou pendus à leur mère qui vend des desserts à la noix de coco ou des fruits. Des vieux dont tu comprends que dalle ce qu'ils disent, hormis le prix et que c'est très bon. Une section carrelée pour les bouchers, avec une sorte de fossé dégueulasse où les restes mortels des carcasses d'animaux donnent sa texture si particulière à l'atmosphère. J'y suis allé acheter de quoi cuisiner un pâté chinois et pour faire visiter à mes compagnons canadiens.

2 commentaires:

  1. À cause de toi, je vais toujours voir le Pérou comme une main d'une vieille Polonaise pauvre faisant bouillir des patates et étranglant l'Équateur.

    Tu devrais aussi leur faire goûter du caribou si tu trouves du whisky, du sirop d'érable et du vin rouge chaud...

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  2. Tu aurais presque dû apporter avec toi ton linge africain pour faire la sieste! Je suis allée voir la météo dans ton coin sur internet, question de me donner une idée sur le "chaud". Ouf!

    As-tu le temps de pratiquer ton allemand? :P

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