Depuis une semaine, je suis un aficionado d'une des cliniques privées de Piura - de fait, un hôpital en bonne et due forme. L'hôpital public, bâtiment vaguement stalininen qui me fait penser à certains édifices vus à Bamako, Mali, accueille des malades pour toute la région de Piura, soit quelques 7 millions d'habitants. On m'a déconseillé de m'y rendre en cas d'ennui de santé avec un stagiaire, conseil que l'abondance de compagnies de pompes funèbres à proximité semble corroborer.
La clinique San Miguel, quant à elle, ressemble en tout point à un centre de santé québécois, si ce n'est qu'il n'y a aucune revue, d'aussi bas niveau qu'elle soit, ni quoi que ce soit à lire, mis à part quelques dépliants d'information sur la (foutue) grippe porcine. Cependant, une télévision n'est jamais bien loin, diffusant en continu des téléséries péruviennes, le son coupé, ce qui ne gêne absolument pas la compréhension tant le jeu des acteurs est transparent. Tous est peint en couleurs pastel et carrelé avec goût, avec cette petite touche qui me fait croire que pas mal d'argent - et de nombreux visages pâles - passent par ici.
Étrangement, cette clinique est devenue une sorte d'espace en marge, où j'accompagne les stagiaires qui en ont besoin pour voir un médecin. Des diagnostics, des "ouvre la bouche", des sérums intraveineux et des injections, j'ai tout vu ça dans les derniers jours. Des échantillons fécaux et sanguins, des heures passées assis, puis couché en attendant le médecin, bientôt délogé pour faire place à une femme sur le point d'accoucher. Des cris, des paroles lancées ou encore délivrées au compte-goutte administratif.
Je me trouve drôlement chanceux de ne pas être malade! Un gros merci à monestomac pour tenir fidèlement le coup!
mardi 21 juillet 2009
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