Hier, je suis allé á Máncora. 4 heures de route de Piura à travers le désert, Grand Canyon-style, 9 000-quelques habitants, du soleil et de la plage à profusion. Ce fut agréable et reposant.
Ce dont je me souviendrai encore dans quelques années cependant, c'est d'avoir été piqué par une raie. Ces poissons plats qui se couchent au fond de l'eau, camouflés en sable, attendant on ne sait quoi. J'ai sûrement marché sur la bestiole par inadvertance... le problème, c'est qu'à la différence des coquerelles, des poissons ordinaires et de la majorité des bestioles rampantes ou nageantes, celle-ci ne se tasse pas du chemin quand un homo sapiens arrive.
Je crois bien que ce fut la chose la plus douloureuse de ma vie, jusqu'à présent. Je peux pourtant compter sur l'expérience non négligeable d'une piqûre de scorpion en Afrique... La douleur est montée dans la jambe depuis le pied, jusqu'à me rendre nauséeux, et j'ai bien dû taper du pied comme un con en sacrant pendant une heure pour l'éloigner. J'ai pourtant eu de la chance: le venin des raies de plus grande taille est assez fort pour provoquer de la fièvre et des vomissements.
Tout ça pour dire qu'un dimanche de plage, par ailleurs sans histoire hormis le traditionnel coup de soleil dans le racoin où la crème solaire ne s'est pas rendue, m'a permis de fixer un nouveau seuil à l'idée que je me fais de la douleur physique (le seuil de la douleur émotionnelle est rendu pas mal plus loin, mais c'est hors de question que j'en parle ici!).
Lorsque la douleur s'est calmée, je me suis rendu compte que j'avais faim. Taper du pied m'avait creusé l'appétit. J'ai demandé au serveur du restaurant s'il y avait de la raie dans le menu, histoire de me venger un peu... No señor. Je me suis rabattu sur les crevettes, charognards innocents, en tapant légèrement du pied.
lundi 13 juillet 2009
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