Dix minutes de route, en combi, suffisent pour beaucoup de choses.
Les fumeurs auront le temps de commencer et de terminer leur cigarette.
Les mangeurs de sandwich, de manger leur sandwich.
Les liseurs, de lire.
Etc, etc.
Un gringo, regard vif, se délectera cependant du spectacle riant de multiples happenings artistiques; si Marcel Duchamp a fait de l'urinoir une oeuvre d'art en le faisant entrer au musée, un Péruvien beaucoup plus au ras des pâquerettes revendique fièrement l'acte de la miction comme oeuvre éphémère, extra-muro ou sur-le-muro.
L'un se plantera fièrement dans une courbe d'une route de montagne: les voitures et les combis, en ralentissant, contempleront donc d'autant plus longuement son membre et son jet que l'état de leur arbre de direction est mauvais.
Des jeunes enfants bloqueront ailleurs la route avec un filet de volleyball (c'est comme cela que le Pérou est devenu un joueur majeur dans les compétitions de volley!), ce qui forcera la combi à s'arrêter, le temps de retirer le filet. Un jeune garçon en profitera pour s'épancher la vessie.
Descendre de la combi, c'est poursuivre l'aventure par d'autres moyens: un Péruvien ne s'effraie pas plus des regards à pied que de ceux qui roulent.
Au détour d'une fête de quartier, la nuit: des jeunes qui pissent, et pour cela affectionnent les pare-chocs de voitures. En effet, seuls les plus habitués peuvent se passer d'un objet, mur, voiture ou arbre, à arroser (voir plus haut).
Il est interdit d'uriner en public au Pérou. Selon la lettre de la loi, l'amende pour une offense mineure (uriner sur un mur, dos aux spectateurs éventuels) est de 200 soles.
La bière la moins chère se vend en bouteilles de 2,5 soles chacune.
La consommation d'alccol et l'ébriété sur la voie publique sont permises.
lundi 6 juillet 2009
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